COURS
LOUIS BLANC
|
|||||||||||
Le Cours Louis Blanc - Soutien Scolaire Collège Lycée Classes Prépa - Poitiers / Buxerolles |
||||||||||||
accueil | notre engagement | Nos professeurs | notre pédagogie | nos tarifs | ||||||||
Fiches |
|
|
|
|||||||||
La tragédie classique au XVIIe siècle
|
||||||||||||
La
tragédie classique met en scène des
personnages de haut rang (Demi-dieux ; héros antiques ; personnages
de la Bible…) livrés à la fatalité et à un sort funeste.
A
partir de ce canevas, le dramaturge inspire aux spectateurs des
sentiments de crainte, de terreur
et de pitié. Il expose les contradictions, la misère et la grandeur
de la condition humaine. Les
contraintes liées à l’élaboration du
théâtre classique au XVIIe siècle sont
inspirées du théâtre grec et notamment des
théories développées dans la Poétique d’Aristote. -1
- Le point sur la Poétique
d’Aristote La
Poétique (écrite par Aristote au IVè siècle av. JC) est la somme théorique
dont les auteurs classiques comme Jean
Racine, Pierre
Corneille, Philippe
Quinault observent les principes. D’après
Aristote, trois ambitions doivent animer les hommes de lettres :
- Le devoir d’éducation (« docere », qui signifie en latin conduire, éduquer) -
la capacité à émouvoir,
à toucher la sensibilité
-
l’art de plaire et de séduire
Il
a trait à l’édification des esprits. N’oublions pas que les tragédies
s’adressent à un public cultivé, notamment aux Princes et aux Puissants.
Jean Racine en particulier rappelle aux Grands du royaume la fragilité
de leur autorité et de leur pouvoir. La capacité à émouvoir
Il renvoie à la catharsis
grecque : elle consiste à débarrasser le spectateur de ses
troubles personnels en rappelant à sa conscience une idée ou un souvenir
refoulé. La catharsis passe par l’émotion, l’ébranlement de la maîtrise
de soi, l’identification au destin tragique des personnages. Il fait appel au talent rhétorique
du dramaturge : il doit emporter l’adhésion du spectateur, respecter
les règles de la bienséance. La
tragédie classique est d’abord un théâtre
régulier qui est soumis à des règles très strictes. Elle entretient
des rapports étroits avec trois unités : l’unité
d’action, l’unité de temps et l’unité de lieu. L’ensemble
de ces unités donne à la pièce une symétrie et une rigueur qui satisfait
le goût classique. L’unité de temps L’action
ne doit pas excéder vingt quatre heures, afin de répondre à l’exigence
de vraisemblance. L’histoire doit en effet paraître vraie,
apparaître comme une imitation de la vie réelle. Par exemple Phèdre de Jean Racine condense en un « jour tragique »
les gestes et les sentiments décisifs, ce qui donne un effet de crise
violente. L’action prend à peine douze heures.
L’unité de lieu Dans
les mystères médiévaux, il n’était pas rare d’avoir plusieurs décors
simultanément, où se déroulaient des actions différentes. Tout
cela est aboli avec la tragédie classique au début du XVIIe siècle.
Vers 1640, pour répondre au souci de vraisemblance, on limite les
déplacements des personnages à un lieu unique. Puisque le spectateur
ne se déplace pas pendant la représentation, il n’est pas réaliste
de montrer différents lieux : c’est en un seul lieu que se condensent les passions. La
salle de palais, la chambre ou l’antichambre deviennent un huis-clos
où les héros se déchirent, se plaignent, expirent. Le
texte tragique s’enrichit aussi de descriptions et de récits faits
par les personnages pour évoquer les actions qui se produisent en
dehors de la scène. L’unité
d’action La tragédie classique respecte aussi la règle de l’unité d’action. Il ne doit y avoir qu’une seule
action principale. L’action
tragique repose sur trois moments essentiels
: l’exposition, le nœud de l’intrigue, et le dénouement.
L’exposition sert à présenter les personnages et l’intrigue. Le nœud
constitue le sommet de la tension tragique, où les difficultés accumulées
sont devenues inextricables. Le dénouement correspond à la Catastrophe
finale (« catastrophe »
signifie : issue malheureuse d’une tragédie,
bouleversement >>> Du
grec « Kata » : qui
s’achève, qui tombe, qui descend et
« strophein » : chant d’un chœur
au théâtre, procession. D’où
l’idée d’un événement, d'une
procession qui finissent mal, tombent, chutent).
Les bienséances externes Elles
consistent à se conformer aussi fidèlement que possible à l’histoire
antique, à la tradition ou à la légende des personnages,
telles que rapportées par les auteurs anciens. Par exemple, Phèdre est directement inspirée des tragédies d’Euripide et Sénèque.
Les bienséances internes Elles
ont rapport à la moralité. Elles consistent -en théorie- à ne
pas choquer la bonne morale publique : on procède alors à
une idéalisation de la tragédie. Par exemple, la mort d’un personnage
n’a pas de droit de cité sur la scène car la mort physique peut
heurter les sensibilités. Il faut donc inventer des subterfuges :
le dramaturge fait raconter le décès d’un personnage par un autre,
ou donne à voir un comédien qui explique qu’il se meurt avant d’expirer
derrière le rideau. Les
bienséances internes exigent aussi que les personnages de haut rang
ne puissent être à l’initiative de tactiques odieuses. Un prince ne
saurait être tout à fait mauvais, le code de l’honneur de la noblesse
le lui défend. C’est donc les confidents et les valets qui attentent
aux codes de l’honneur au nom de leur maître et maîtresse. La langue utilisée ne peut être triviale. Elle se
doit d’être raffinée, élégante et courtoise, même lorsqu’elle traduit
les furieuses exigences de la passion. Les sentiments les plus ardents
mais aussi les pires frustrations se conforment à un langage harmonieux
qui met en avant la qualité intellectuelle des personnages. Face à la violence des caractères, le langage agit alors comme une sourdine, une atténuation classique. « Hélas !
du crime affreux dont la honte me suit, Jamais
mon triste cœur n’a recueilli le fruit Jusqu’au
dernier soupir de malheurs poursuivie Je
rends dans les tourments une pénible vie » Acte IV, sc.6 Phèdre
emploie des termes abstraits ( honte ; triste cœur ; tourments,
etc.) pour définir son désordre
amoureux, qui signalent qu’elle est à la fois actrice et témoin d’une situation
qu’elle analyse |
||||||||||||
notre pédagogie | nos tarifs | |||||||||||
Accueil
Information :
|
05 49 01 76 60
|
|||
ressources
pédagogiques :
|
||||
|